Aujourd’hui, 17,5% de la population a plus de 65 ans. Les seniors français sont heureux, épanouis, ils voyagent beaucoup et consomment. Et selon de récentes études, on serait à l’apogée du bonheur après 50 ans. Bien sûr, les années avant la cinquantaine ont aussi été pleines de petits et de grands bonheurs, de rencontres, de naissances et de réussites professionnelles. Mais c’est avéré, la courbe de bonheur ne fait que chuter entre 20 et 45-50 ans. Puis elle reprend sa croissance de plus belle après 50 ans. Cette courbe en U est la conclusion de plusieurs laboratoires de microéconomie des pays de l’OCDE. Et l’on atteindrait l’extase à 70 ans révolus. Étonnant ? Pas tant que ça.

Seniors heureuxLe bonheur renaît après 50 ans

Car oui, le bonheur n’est pas essentiellement lié au niveau de vie de l’individu, à son état de santé, à son grade professionnel ou à ses biens de consommation. Le bonheur se calcule en fonction de la propre satisfaction propre à chaque individu, pour déterminer ce qui influence le bonheur de vivre. Et ce qui influence réellement ce bonheur, c’est bien l’âge. Notre âge change toute la donne. Peu importe son revenu, son emploi, sa situation personnelle… À 30 ans ou à 40 ans, l’individu n’est pas pleinement heureux, ou l’est moins que lorsqu’il avait 20 ans. À 20 ans, l’individu est invincible, insouciant et croque la vie à pleines dents. Puis arrive la vie professionnelle, puis la vie de famille et avec cela, le lot de soucis. Quand pointe la cinquantaine, passé ce cap fatidique, il retrouve le bonheur, la sérénité et la stabilité. À 60 ans, c’est un individu pleinement épanoui et heureux que l’on retrouve sur la fameuse courbe en U. Le chercheur américain David Blanchflower et le chercheur britannique Andrew Oswald, décident de se pencher sur ce phénomène en 2006. Ils mènent une enquête auprès de 500 000 américains et européens et analysent les résultats. Les conclusions sont sans appel : peu importe la nationalité de l’individu ou son sexe, son sentiment de bonheur chute irrémédiablement passé 30 ans pour regrimper après 50 ans.

Le bonheur lié à la sagesse ?

Si le bonheur est intimement lié à l’âge, il semblerait donc qu’il soit lié à la sagesse. 50 ans passés, l’individu se retrouve confronté à lui-même de par l’indépendance qu’il retrouve. Ses enfants ont grandi, ils sont même peut-être partis de la maison, il a trouvé ou retrouvé l’équilibre dans sa vie sentimentale, sa vie professionnelle est stable et la retraite n’est plus très loin. Tous les indicateurs sont au vert et c’est alors que le cinquantenaire relativise et prend les choses avec sagesse. Il récolte ce qu’il a semé, après de nombreuses difficultés personnelles et professionnelles et comprend qu’être heureux est une priorité. L’individu est socialement intégré et a conscience de lui et des autres. Il fait preuve de tempérance, de prudence et de sincérité. Il semblerait aussi qu’après 50 ans, on ait appris à relativiser et à apprécier chaque instant, plus intensément. La sagesse nous apprend à comprendre et à apprécier le sens de la vie.

Profiter de cette nouvelle étape de vie

Après 50 ans, beaucoup de choses changent dans la vie. D’un point de vue personnel et professionnel, il est nécessaire d’amorcer ce tournant de vie en prenant de la hauteur sur les choses et en les acceptant. Et si les soixantenaires semblent plus heureux que leurs cadets, c’est aussi parce qu’ils apprennent à profiter de la vie. Ils ont retrouvé leur autonomie et ont achevé beaucoup de choses. A 60 ans, on a finalement trouvé sa place. On est en pleine possession de ses moyens et épanoui dans sa vie. L’individu a pleine conscience que ses capacités physiques et cognitives déclinent, mais il a appris à vivre avec et à le prendre avec philosophie. Accepter de vieillir, c’est accepter que certaines choses nous échappent, tout simplement. Et c’est surtout ça le bonheur : s’accepter pour mieux profiter.

Etre heureux après 50 ans, pourquoi s'en priver?