Nombreuses sont les idées reçues à propos de la vie intime des personnes âgées. Les particuliers non seulement mais aussi certains professionnels de la santé considèrent bien trop souvent que, passés 70 ans, le fait d’avoir des rapports sexuels n’a plus lieu d’être ou n’est plus possible. Idées reçues?
La fréquence des rapports sexuels après 70 ans
Une étude récente sur 7000 seniors britanniques de plus de 70 ans, dont une majorité de plus de 80 ans, révèle que plus de la moitié des hommes (54%) et un tiers des femmes (32%) estiment avoir une sexualité encore active. Lorsque l’on se penche sur la fréquence des rapports, on note en moyenne deux rapports par mois. Il faut savoir que sur les couples d’une trentaine d’années, la moyenne nationale de rapports par mois est de 8,5. La sexualité des personnes âgées doit donc être prise en compte dans leur mode de vie, leur accompagnement médical car, en plus d’être existante, elle est régulière et importante pour eux. Effectivement, pour 47% d’entre elles, c’est un aspect essentiel de leur vie de couple et cela doit le rester.
La sexualité vécue parfois comme une contrainte
Il est intéressant de noter que l’étude britannique a révélé que 10% des femmes contre 1% des hommes se sent obligé de poursuivre les relations sexuelles après 70 ans. Chez les femmes, cette information est à mettre en lien avec le fait que 36% d’entre elles ont du mal à ressentir du désir et n’arrivent pas à atteindre la phase d’excitation sexuelle. Concernant les hommes, la difficulté réside avant toute chose dans des problèmes d’érection de plus en plus fréquents, passés les 70 ans. 39% d’entre eux affirment qu’il s’agit d’un problème récurrent. Paradoxalement, là où de plus jeunes femmes affirment atteindre difficilement l’orgasme, celles âgées de plus de 70 ans reconnaissent être de moins en moins confrontées à l’insatisfaction sexuelle.
Vers un meilleur accompagnement des personnes âgées
Le Dr Lee, à l’initiative de cette étude, déclare « Il demeure important cependant que les professionnels de santé travaillent sur ce point en se montrant plus ouverts à la discussion avec leurs patients âgés autour de leur santé sexuelle. On ne peut pas continuer à considérer ce sujet comme étant négligeable ». Il est effectivement essentiel que les professionnel reconsidèrent la question et soient prêts à aborder ces sujets de manière adaptée.
Sexe et internet : des changements pour les personnes âgées
Si les sites de rencontre ont ouvert une nouvelle porte aux personnes âgées sur le fait de faire de nouvelles rencontres et de trouver de nouveaux partenaires sexuels, ils ont aussi amené avec eux leur facteur de risque concernant les maladies sexuellement transmissibles. Effectivement, 23% des femmes pensent que l’utilisation d’un préservatif n’est pas nécessaire au-delà de la ménopause. Certes, ce dernier protège d’une éventuelle grossesse qui n’est alors plus à craindre, mais il protège avant toute chose contre les MST, qui elles, n’ont que faire de l’âge. Les sites les plus appréciés sont en général ceux proposant une spécialisation : rencontrer des personnes de plus de 60 ans dans votre région, rencontres homosexuelles… Il est parfois plus simple de faires des rencontres ainsi, à l’heure où les cercles de fréquentations potentielles s’amenuisent.
Sur 7000 personnes interrogées dans le cadre de cette étude, seulement 3% ont été gênées de répondre à des questions sur leur sexualité et ont refusé de fournir des réponses. Une belle ouverture d’esprit, qui démontre une activité et un désir de se faire entendre sur ces sujets essentiels au bien-être !
1 Commentaire
5 janvier 2020 at 23 h 28 min
Non, la vie sexuelle ne s'arrête pas après 70 ans