Travailler à l’étranger en fait rêver plus d’un mais peu se soucient du calcul de leur future retraite. Pourtant, des mois ou des années d’activité en tant qu’expatrié portent à conséquence.

Pour avoir une première idée ce à quoi pourra prétendre un expatrié, ce dernier doit d’abord déterminer précisément son statut : il peut en effet être détaché ou expatrié. Les salariés détachés sont ceux dont la mission hors de France est temporaire et dont le siège social de l’entreprise est localisé en France. Ce cas est le plus simple : ces salariés conservent leur protection sociale française et donc la retraite complémentaire Arrco (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés) ainsi que, s’ils ont le statut de cadres, la retraite Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres). L’employeur et le salarié cotisent en effet comme si le salarié travaillait toujours en France.

retraités
Toutefois, ce statut a une durée limitée : selon le pays où s’effectue la mission, le salarié détaché n’est maintenu dans le système de protection sociale français que sur une période déterminée. S’il s’agit d’un pays de l’Espace économique européen (EEE) ou de la Suisse, il y sera maintenu durant vingt-quatre mois, à condition de ne pas être envoyé en remplacement d’une autre personne détachée. Ailleurs, il lui faudra consulter la convention signée par le pays d’accueil avec la France, par exemple sur le site du Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale ; la durée peut varier de six mois à cinq ans. Dans un pays hors de l’EEE ou qui n’a signé aucune convention avec la France, ce sont les règles de protection sociale françaises qui s’appliquent.

Retraite et Assurance complémentaire

C’est justement au-delà de ces durées prévues que le salarié passe du statut de détaché à celui d’expatrié. Être expatrié, c’est donc assurer une mission hors de France de longue durée, que l’entreprise qui emploie le salarié ait son siège social sur le territoire national ou à l’étranger. Ces salariés ne cotisent pas en France et sont affiliés aux régimes obligatoires de protection sociale du pays dans lequel ils travaillent, au même titre donc que ses ressortissants. Pour connaître ses droits selon le pays d’accueil, la Maison des Français de l’étranger est un service du ministère des Affaires étrangères à même de renseigner tout futur expatrié. Une information d’importance puisqu’ aucun trimestre ne pourra alors être comptabilisé.

Quelle que soit la destination choisie, il peut donc être judicieux de souscrire une assurance volontaire auprès de la Caisse des Français de l’étranger. Cette cotisation permet de conserver tout ou partie de la protection sociale française en fonction de celle proposée par le pays d’accueil, sans pour autant dispenser d’affilier au régime de sécurité sociale du pays dans lequel s’exerce la mission. De la même façon, il est également possible de cotiser au régime français d’assurance chômage et aux régimes de retraite complémentaire Arrco et Agirc, par l’intermédiaire de son employeur ou à titre individuel. Rien d’obligatoire mais une option qui permet d’acquérir des points de retraite complémentaire pour ses périodes d’activité à l’étranger, et éviter ainsi délais de carence ou trimestres perdus.