Alors que le tout premier SMS était envoyé le 3 décembre 1992 par Neil Papworth, par le biais d’un clavier d’ordinateur, il en passe aujourd’hui plus de 220 000 à la seconde sur l’ensemble de la planète. Ce nouveau moyen de communication a littéralement déferlé sur le monde, complétant l’e-mail, remplaçant la lettre postale.

Mais, après deux décennies de développement, cette technique donne encore des sueurs froides aux seniors : en effet, en 20 ans, un langage, à la fois créatif, intuitif et très court, s’est installé pour pouvoir communiquer par ce biais. Composé essentiellement d’abréviations et d’acronymes, il peut facilement rebuter les seniors, voire certains adultes néophytes. Mais si certains mots peuvent trouver leur sens en phonétique, comme le GTM signifiant « Je t’aime », ou encore « occupé » traduit par « OQP » , d’autres, sont extraits du langage typique des jeunes, à l’image du mot « parents » retranscrits « renps » en langage SMS.

Or, pour rester ancré dans la société, les seniors doivent rester « branchés », connectés aux nouvelles technologies, qui peuplent le quotidien de tous les individus. Pour les SMS, ils peuvent suivre des cours afin de se familiariser avec cette technique et continuer à converser avec leurs petits enfants. Dans le même esprit, et afin de ne pas s’isoler du reste du monde, ils doivent se former à l’utilisation d’Internet : sur cet outil, ils peuvent, par exemple, faire des rencontres sérieuses pour les plus de 50 ans, sur des sites spécialités, afin de trouver un compagnon pour leurs vieux jours, ou encore, converser avec leur famille – géographiquement loin – par le biais des messageries, etc.

La technologie est incrustée dans notre quotidien : alors, même si elle ne figure pas dans les habitudes des seniors, il faut qu’elle s’y inscrive progressivement, pour rompre la solitude et l’isolement vers lesquels ils tendraient inexorablement. Un moyen, également, de rester au contact et de se former sans cesse aux nouveaux outils ; car si le SMS a encore de belles années, l’émergence des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.) ouvre une nouvelle piste d’apprentissage à nos seniors.